dimecres, 20 de gener del 2010

Vibre

Veni d'acabar lo primièr tòm de La Force des Choses de Simone de Beauvoir.
Me regalèri e vau atacar sul pic lo tòm 2.
Son una part dels racontes autobiografics de la filosòfa.
Lo raconte comença a la Liberacion.

Me regalèri del testimòni istoric, d'aver la temperatura d'una epòca e de se remembrar d'unas causas que doblidam... "Ce grand cadavre derrière nous, la guerre, achevait de se décomposer, l'air en était empuanti"
Me regalèri del borbolh intelectual...de la creacion dels Temps Modernes, dels escambis entre los uns e los autres, totes de noms que coneissèm, de las garolhas politicas, de la descripcion que fa d'Albert Camus, de son trabalh d'escritura.
Me regalèri de sa vida personala e intelectuala, dels racontes de sos viatges: Portugal, Africa del Nòrd, Itàlia, Estats Units... de la descripcion del viatge, de la descripcion del país, de sas impressions rapòrt a una França pòst-guèrra.
 "Sartre avait fait, comme moi, un atterrissage en Islande et nous nous étions promis de la voir. Nous y passâmes dix jours étonnés. Ce jeune volcan, peuplé seulement le Xème siècle, ne possédait ni préhistoire, ni même un fossile; les ruisseaux fumaient, le chauffage central utilisait des eaux souterraines: le plus difficile, dans les chambres d'hotel, c'était d'obtenir de l'eau froide; en pleins champs se dressaient des cabines qui étaient des "bains de vapeur". Presque pas d'arbres: on appelait forêt un maquis; mais des déserts de lave, des montagnes couleur d'oeuf pourri, crachant des vapeurs de soufre, trouées de "marmites du diable" où la boue bouillonnait; des scories, dessinant dans les lointains des villes fantastiques. Des champs de neige et des glaciers coiffaient ces volcans et leur blancheur s'avançait jusque dans la mer. Il n'y avait pas de chemin de fer et très peu de routes; non seulement on coudoyait dans les avions des paysans chargés de cages à poules, mais même la transhumance des moutons se faisait par air."

E me regalèri de las istòrias d'amor, de son istòria longa amb Sartre, una relacion qu'acepta las "amours contingentes" en teoria e que, en practica, pausa tot plen de questions...questions, anecdòtas e detalhs que venon ponctuar lo raconte.

"A son retour d'Amérique, Sartre me parla beaucoup de M. A présent, leur attachement était réciproque et ils envisageaient de passer chaque année trois ou quatre mois ensemble. Soit; les séparations ne m'effrayaient pas. Mais il évoquait avec tant de gaieté les semaines passées avec elle à New York que je m'inquiétai; je l'avais cru séduit surtout par le romanesque de cette aventure; je me demandais soudain s'il ne tenait pas à M. plus qu'à moi; je n'avais plus l'optimisme chevillé au coeur: tout pouvait m'arriver. Dans une union qui dure depuis plus de quinze ans, quelle part revient à l'habitude? Quelles concessions implique-t-elle? Je savais ma réponse: pas celle de Sartre. Je le comprenais mieux qu'autrefois et à cause de ça il m'était plus opaque; il y avait de grandes différences entre nous; moi elles ne me gênaient pas, au contraire, mais lui? D'après ses récits, M. partageait exactement ses réactions, ses émotions, ses impatiences, ses désirs. Quand ils se promenaient, elle avait envie de s'arrêter, de repartir, juste au même moment que lui. Peut-être cela marquait-il entre eux un accord en profondeur - aux sources mêmes de la vie, dans son jaillissement et son rythme- que Sartre n'avait pas avec moi et qui lui était plus précieux que notre entente. Je voulus en avoir le coeur net. Il arrive souvent quand une question dangereuse vous brûle les lèvres qu'on choisisse mal le moment de s'en délivrer: nous sortions de ma chambre pour aller déjeuner chez les Salacrou quand je demandai: "Franchement, à qui tenez-vous le plus: à M. ou à moi? - Je tiens énormément à M., me répondut Sartre, mais c'est avec vous que je suis." J'eus le souffle coupé. Je comprenais qu'il avait voulu dire: "je respecte notre pacte, ne me demandez rien de plus." Une telle réponse mettait tout l'avenir en question. J'eus beaucoup de peine à serrer des mains, à sourire, à manger; je voyais que Sartre m'observait avec inquiétude, je me raidissais, mais il me semblait que je n'arriverais jamais au bout de ce déjeuner. "


ben ieu, akò me faguèt de ben qu'una referéncia intelectuala e femenina coma Simòna de Beauvoir siaguèsse tan torturada e tan gelosa coma una femna... normala.


Anem, me'n vau plegar lo quart de las paginas del 2nd tòm. :)


E granmercegi l'autor de Tutu Panpan que me donèt enveja de legir lo libre e l'Amazòn que lo me crompèt.

2 comentaris:

  1. qu'ei vertadèr! una femna normala qu'ei gelosa:-)))

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  2. as rason, lo vibre (mdr) parla de quiéu sus mon site. Fau passar l'avertiment per leis enfants per lo dubrir e legir leis istorias... que son pas de cinema3D. Se vesètz ço que vole rire...

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Mercé :)